rendement brut et net d’un bien immobilier

Dans un climat marqué par les incertitudes économiques et politiques, les Français revoient leurs habitudes financières. Selon une récente enquête, une tendance claire se dessine pour les six prochains mois : l’épargne défensive. Réduction des dépenses, report des projets et autoformation deviennent les leviers privilégiés pour traverser cette période anxiogène.

Une confiance financière au plus bas

La confiance envers les décisions nationales en matière de protection financière est aujourd’hui en berne. Plus de deux Français sur trois déclarent ne pas se sentir protégés par les mesures en vigueur. Dans le détail, 32 % affirment « non, pas vraiment » et 36 % « non, pas du tout ». Seuls 27 % des sondés se disent relativement confiants, dont un maigre 2 % « tout à fait ».

Ce climat d’incertitude nourrit un besoin croissant de sécurité. Protéger son capital, conserver une bonne liquidité et rechercher des supports mieux rémunérés deviennent des préoccupations majeures pour les épargnants.

Des choix financiers déjà ajustés

Près d’un Français sur deux a déjà adapté sa stratégie d’épargne et de placement. Parmi eux, 39 % déclarent avoir changé leur manière d’épargner ou d’investir, tandis que 7 % reconnaissent avoir pris des décisions sans être certains de leur pertinence.

À l’opposé, une partie de la population reste en retrait : 33 % n’épargnent pas du tout et 18 % préfèrent attendre de voir comment évolue la situation. Ce contraste illustre la diversité des comportements face aux incertitudes : certains prennent des décisions, d’autres préfèrent temporiser.

Les priorités pour les six prochains mois

Lorsqu’il s’agit de se projeter, les Français envisagent plusieurs leviers pour sécuriser leurs finances. La priorité numéro un reste la réduction des dépenses (19 %). Viennent ensuite le report des projets (18 %) et l’augmentation de l’épargne (17 %).

Il est intéressant de constater que 15 % des sondés souhaitent se former davantage sur la gestion de leur argent. Cet intérêt croissant pour la pédagogie financière souligne une volonté d’autonomie et de compréhension des mécanismes économiques.

D’autres pistes sont évoquées : revoir ses placements (9 %), transférer son épargne vers des solutions jugées plus sécurisées (5 %) ou encore demander conseil à un professionnel (7 %). Seuls 9 % déclarent ne rien vouloir changer.

L’autoformation plébiscitée

La manière dont les Français souhaitent mieux gérer leur épargne reflète une nouvelle tendance : le « do it yourself ». L’autoformation arrive largement en tête, avec 31 % des personnes interrogées qui privilégient les vidéos, podcasts ou articles spécialisés.

Les plateformes de gestion 100 % numériques séduisent 18 % des répondants, tandis que 16 % se tournent vers les cabinets de gestion de patrimoine. Les banques traditionnelles restent en retrait avec 13 % des intentions, et les applications éducatives (9 %) peinent encore à convaincre.

Vers une épargne plus prudente et plus autonome

Ces résultats traduisent une double évolution : d’un côté, la volonté de sécuriser son patrimoine en réduisant les risques et en privilégiant la prudence ; de l’autre, un désir croissant d’indépendance grâce à la formation et à la compréhension des mécanismes financiers.

La période à venir s’annonce donc comme celle d’une épargne défensive, où l’autonomie et la prudence guident les choix. Entre vigilance et recherche de solutions concrètes, les Français confirment leur volonté de garder la maîtrise de leur avenir financier, même dans un contexte incertain.